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Alimentation L’UFC-Que Choisir veut un Nutri-score obligatoire

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir demande à la Commission européenne de rendre obligatoire l'affichage du Nutri-score.

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir demande à la Commission européenne de rendre obligatoire le Nutri-score parce qu’il améliore la qualité nutritionnelle.

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« Sans affichage du Nutri-score, la malbouffe prospère », résume l’association de consommateurs UFC-Que Choisir dans une étude publiée le 12 avril 2023 sur son site internet. En conséquence, elle demande à la Commission européenne de le rendre obligatoire. Elle apporte son soutien à la France et aux autres États membres qui ont choisi le Nutri-score comme modèle pour le défendre auprès des autorités européennes.

Sept familles de produits

L’association s’est concentrée sur les produits industriels ou de distributeurs (Danone, Nestlé, Carrefour, Intermarché, Kellogg’s...). Elle a comparé la répartition des notes de ces produits entre 2015 et 2022 pour voir si la part de produits notés A ou B augmente ou pas. Elle en déduit l’influence que le Nutri-score peut avoir sur l’orientation de l’offre. Elle a aussi regardé les améliorations individuelles de certaines références à partir des informations fournies par les industriels ou calculées à partir de sa propre base de données.

Trois catégories ont vu une amélioration sensible de leur classification en faveur des notes les meilleures (A, B ou C) : les produits de panification (pain, biscottes, etc.), les barres céréalières et les céréales de petit-déjeuner. « Pour ces types de produits, un grand nombre de marques nationales ont adopté le Nutri-score », souligne l’UFC-Que Choisir. En revanche, l’association ne mesure pas ou peu d’amélioration dans quatre rayons où le Nutri-score est peu présent : biscuits ou gâteaux industriels, produits chocolatés, les sauces condimentaires et les glaces et sorbets.

Amélioration des recettes

L’affichage du Nutri-score semble avoir poussé à améliorer les recettes, notamment en diminuant le taux de matières grasses saturés, de sucre et de sel. De plus, l’UFC observe que l’affichage du Nutri-score oriente le marché : la part de barres céréalières notées A, B ou C est passé de 25 % en 2015 à 49 % en 2022, alors que des marques importantes de ce secteur n’utilisent pas le Nutri-score.

À l’inverse, les rayons où la qualité nutritionnelle a stagné ont très peu adopté le Nutri-score. Toutefois, certaines marques de ces rayons sont classées en B ou A, ce qui démontre aux yeux de l’association qu’il est possible d’améliorer les recettes.

Le Nutri-score contesté

Elle en conclut que l’affichage du Nutri-score pousse à améliorer la qualité nutritionnelle des produits. Mais le Nutri-score n’est pas accepté par toutes les marques, loin de là. Les marques qui refusent de l’afficher représentent les deux tiers des volumes vendus (hors marques de distributeur). C’est pourquoi l’UCF-Que Choisir demande de rendre obligatoire l’affichage du Nutri-score.

Une commission sénatoriale de juin 2022 avait mis en avant l’amélioration des ventes de produits notés A ou B.

Mais ce modèle est contesté par de nombreux acteurs, notamment par les filières fromagères.

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